Vous souffrez d’un problème de santé ou présentez un handicap majeur ? Il est toutefois possible de passer votre permis de conduire après l’obtention d’un certificat médical réalisé auprès de votre médecin. Notons qu’un certificat d’aptitude à la conduite délivré par la préfecture sera toujours exigé.
I – Handicap de nature physique : les aménagements techniques proposés
Les épreuves de l’examen du permis de conduire sont adaptées à chaque situation de handicap. Pour les personnes souffrant d’un handicap physique, l’assistance d’un accompagnateur pourra être obtenu. Ainsi, un dispositif à l’intérieur du véhicule pourra être envisagé comme une double commande de frein, des rétroviseurs à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule ou une double commande de direction.
La présence d’accessoires qui autonomisent le véhicule peut aussi être proposée. C’est le cas notamment des boites de vitesse automatiques ou des télécommandes multi-fonction. Dans certains cas, l’automobile devra aussi être en capacité de recevoir un candidat équipé d’un fauteuil roulant.
II – Handicap auditif, visuel : les aménagements possibles
Dans le cadre d’un candidat malentendant, la durée de l’examen sera fixée à 1 h 30 au lieu d’1 heure. Il bénéficiera également d’un dispositif spécifique pour une meilleure compréhension des épreuves. Un interprète en langue des signes peut également être sollicité pendant toute la durée de l’épreuve.
Un arrêté du 18 décembre 2015 permet d’établir la liste des pathologies incompatibles avec l’obtention d’un permis de conduire. Dans le cadre d’une déficience visuelle, le candidat doit se soumettre à un examen ophtalmologique auprès d’un professionnel de santé. La décision dépendra du diagnostic obtenu : en effet l’aptitude à la conduite ne sera pas la même en cas de maladies ophtalmologiques stabilisées, évolutives ou de courtes durées.
III – Handicap mental : la capacité évaluée pour l’aptitude au cas par cas
Une personne en situation de handicap cognitif doit également se soumettre à un avis médical éclairé. En effet, seul un certificat délivré par un médecin agrée auprès de la préfecture pourra évaluer l’aptitude du conducteur. Celui-ci sera éventuellement soumis à des tests psychotechniques adaptés.
Une personne souffrant d’un handicap mental pourra nécessiter de plus de leçons de conduite. Cette réalité engage souvent des dépenses conséquentes et reste un aspect à ne pas négliger.
La vigilance, la persévérance et une capacité d’autonomie sont généralement pris en compte par le professionnel médical lors de l’évaluation. Toutefois, les troubles mentaux peuvent apparaître comme complexes, ce qui nécessite souvent du cas par cas.
Loin d’être incompatibles, conduite et handicap nécessitent une réglementation plus grande pour évaluer pleinement l’aptitude du futur candidat. Dans la plupart des cas, l’épreuve s’adapte surtout à la personne vulnérable grâce à un aménagement spécial et un examen plus long.
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